
En 1946, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) donne la définition suivante : « La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». La notion de bien-être est considérée par l’OMS comme la satisfaction des besoins et l’accomplissement des capacités physiques, intellectuelles et spirituelles ; ce qui revient à dire que pour être en bonne santé, les besoins fondamentaux de l’être humain doivent être satisfaits. Or, ces besoins ne touchent pas seulement à l’aspect biologique et médical mais englobent également des éléments psychologiques et sociaux.
D’après la charte d’Ottawa, la santé exige un certain nombre de conditions et de ressources préalables ; l’individu devant pouvoir notamment :
- se loger,
- accéder à l’éducation,
- se nourrir convenablement,
- disposer d’un certain revenu,
- bénéficier d’un écosystème stable,
- compter sur un apport durable des ressources,
- avoir droit à la justice sociale et à un traitement équitable.
La santé de la population devient donc une responsabilité collective. La prévention et les soins ne sont plus considérés comme les seuls moyens au service de la santé. Désormais, il y a aussi les lois, les règlements, les orientations politiques diverses (environnement, aménagement du territoire, etc.). Une bonne santé est une ressource majeure pour le progrès social, économique et individuel tout en constituant un aspect important de la qualité de vie. Les facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques peuvent tous intervenir en faveur ou au détriment de la santé.
L’amélioration de la santé implique donc plusieurs acteurs :
- La médecine (développement de la recherche médicale et pharmacologique, meilleure prise en charge des patients, etc.),
- L’individu (réduction des comportements à risque, bonne hygiène de vie, activité physique, observance thérapeutique, etc.), et
- La société (développement de la prévention, formation des médecins et des professionnels, accroissement des systèmes d’aide, réduction des inégalités, etc.).