
Si vous êtes propriétaire (ce qui est le cas de plus de 65 % des retraités), vous pouvez, tout d’abord, envisager un changement de domicile. Si les enfants sont partis, vous pouvez vendre le grand logement et en acheter un autre plus adapté en termes de superficie, d’entretien (avec, par exemple, une terrasse plutôt qu’un jardin) et de localisation (pour ne pas vous isoler). Vous pourrez ainsi mettre un capital de côté ou rembourser votre ancien crédit par anticipation s’il n’était pas encore arrivé à échéance. Si, en revanche, le prix de vente de votre ancien logement ne couvre pas l’achat du nouveau, sachez qu’il vous est encore possible, même en étant retraité, de faire un emprunt bancaire. Soyez, toutefois, vigilant car chaque banque applique des conditions différentes notamment concernant l’assurance des prêts. Veillez à bien faire jouer la concurrence.
Si vous souhaitez conserver votre logement, vous pouvez également en tirer un avantage financier en le louant et en vous installant dans une location moins coûteuse.
Si vous souhaitez non seulement le conserver mais aussi continuer à y vivre, vous pouvez :
- en louer une chambre à condition que la surface soit d’au moins 9 m² et la hauteur sous plafond de 2,20 m. Bien sûr, il sera plus facile de louer à un étudiant si vous avez la chance de vivre dans une ville universitaire. La chambre peut être louée vide (bail d’un an reconductible) ou meublée (dans ce cas, le bail peut être réduit à 9 mois et la reconduction non tacite). Les revenus des loyers entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non des revenus fonciers et peuvent même, sous certaines conditions, être exonérés d’impôt ;
- ouvrir des chambres d’hôtes. Sachez, toutefois, que les chambres d’hôtes doivent répondre à certains critères. Elles doivent notamment être meublées et donner accès aux sanitaires, inclure des prestations tels que les petits déjeuners, la mise à disposition du linge de toilette et respecter la règlementation d’hygiène, de sécurité et de salubrité, etc. Elles bénéficient également d’un dispositif d’exonération d’impôt jusqu’à un certain plafond. Au-delà, les loyers sont imposables dans la catégorie des BIC ;
- vendre votre logement en viager afin d’obtenir un complément de retraite. La loi offre des garanties au vendeur et seule une partie de la rente est imposable (en fonction de l’âge du vendeur).
Si vous êtes locataire ; déménager pour un logement moins cher peut vous permettre de compenser en partie votre baisse de revenus. Veillez à ce que les dépenses consacrées au logement ne dépassent pas 25 % de votre revenu mensuel.
Enfin, que vous soyez propriétaire ou locataire, vous pouvez :
- héberger un jeune gratuitement en échange de services à définir entre les deux parties (ex : courses, cuisine, présence les soirs et week-end, etc.). Ce type de cohabitation intergénérationnelle répond à la fois à la problématique du logement des étudiants, des jeunes travailleurs ou demandeurs d’emplois et à l’isolement des personnes âgées. Il est aujourd’hui proposé par des associations comme « Le pari solidaire » (www.leparisolidaire.fr), pionnière en la matière. Vous trouverez sur le site internet du réseau COSI (www.reseau-cosi.com) la liste de toutes les associations proposant ce type de logement.
- échanger votre appartement ou votre maison pour les vacances afin d'économiser le prix d'une location. Les sites internet d’échange ne manquent pas. Vous trouverez facilement votre bonheur, en France ou à l’étranger.